Nouvelle gouvernance mondiale (FnGM) & Forum démocratique mondial

 Du Forum pour une nouvelle Gouvernance Mondiale (FnGM)
au Forum démocratique mondial (FDM)

Il y a un peu plus de sept ans naissait le FnGM, sous la houlette de Gustavo Marin qui essaimait de la Fondation pour le progrès de l’Homme (FPH) et d’Arnaud Blin, un partenaire de longue date de la Fondation. En avril 2013, Jean Rossiaud rejoignait les deux coordinateurs. Le 1er mai 2015 Gustavo Marin a pris sa retraite. Jean Rossiaud (Genève) et Arnaud Blin (New York), se partagent désormais la direction.

Dès l’été 2015 débutera une nouvelle phase de développement. Pour renforcer l’institutionnalisation d’une communauté mondiale, dans le cadre d’une gouvernance mondiale responsable, durable et solidaire, c’est-à-dire avant tout démocratique (du local au global, selon les principes de subsidiarité), le Forum se donne un nouveau nom : Forum démocratique mondial (FDM).

Le FDM se formalise. Son siège principal sera à Genève, avec une antenne à New-York, ceci pour manifester la volonté du FDM à la fois de s’appuyer sur la société civile transnationale (dont Genève offre une grande concentration), de s’inscrire dans la défense et la promotion du multilatéralisme et de faire de l’axe Genève/New York la colonne vertébrale d’une activité qui devra à moyen terme reposer, non seulement sur d’autres antennes, de manière décentralisée, sur tous les continents (en prenant appui sur les intégrations régionales), mais surtout sur des réseaux sociaux et l’usage permanent des conférences et de forums sur le net.

Du FnGM au FDM s’opère de fait également une bifurcation stratégique :

  • En valorisant les publications du FnGM, sur un nouveau site internet, qui actualisera sa visibilité comme « think-tank ».
  • En valorisation son réseau d’acteurs (plus 40’000 contacts), par une restructuration en cercles concentriques, sous la forme d’un « do-tank » au service de l’articulation des grands réseaux portant le mouvement en émergence, notamment le Towards a World Citizens Movement (vidéo ici!), dont le FnGM a été l’un des principaux animateurs au Forum social mondial de Tunis, en mars dernier.
  • En développant sa qualité première de forum, c’est-à-dire d’espace de discussion sur les thématiques de la Gouvernance mondiale, et notamment sur l’articulation des « think-tank » et des « do-tank ».

Pourquoi s’être ‘intéressés à la « gouvernance mondiale » ?

Aujourd’hui, il est commun d’affirmer que la gouvernance mondiale est en crise. Les citoyens se rendent bien compte que les tensions, les conflits, les guerres persistent, que les institutions nationales, supra-nationales et mondiales sont impuissantes et que leur rôle se limite à éviter une détérioration irrémédiable des conditions de vie et de subsistance des populations.

Les guerres et les conflits auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui ont des causes diverses : inégalités économiques, conflits sociaux, sectarismes religieux, disputes territoriales, contrôle des ressources fondamentales telles que l’eau et la terre. Dans tous les cas, elles illustrent une profonde crise de la manière dont le monde est (ou n’est pas assez) gouverné : c’est ce que nous appelons la gouvernance mondiale.

Pourquoi vouloir une « nouvelle » gouvernance mondiale ?

Le système de gouvernance mondiale dont le monde a cruellement besoin devra être multilatéral pour pour garantir les contre pouvoirs. Nous voulons également qu’il soit le plus légitime et démocratique possible.

Actuellement, le multilatéralisme reste entravé par des tensions bellicistes et des idéologies excluantes. Dès lors, il reste aujourd’hui difficile de jeter les bases réelles de nouvelles institutions adaptées à toutes les échelles de la gouvernance, du plus local au plus global. Les communautés plurielles s’instituent depuis l’échelle du voisinage jusqu’à l’échelle de la planète. La diversité culturelle est un fondement essentiel de la communauté mondiale, le rassemblement de nos diverses communautés politiques, religieuses, associatives est une condition indispensable pour bâtir un nouveau système de gouvernance légitime, responsable et solidaire.

Bien sûr, il y a des avancées ponctuelles. Ici et là, nous pouvons identifier des innovations économiques, sociales, technologiques, culturelles prometteuses, surtout au niveau local. Force est de constater qu’elles n’arrivent pas à inverser la tendance généralisée d’une aggravation des conflits et d’une détérioration irréversible de la relation humanité-biosphère.

Nous devons refonder la gouvernance mondiale. Nous devons inventer une gouvernance démocratique du monde. Pour y parvenir il faut dépasser les fondements conceptuels et idéologiques du système actuel.

Pourquoi un « forum » ?

Un Forum permet d’énoncer et de confronter des idées de manière souple et non contraignante.  Il permet l’expression de la diversité et décourage les positionnement dogmatique.

Que fait le Forum pour une nouvelle Gouvernance mondiale ?

Depuis sa création, le Forum a permis l’élaboration et la diffusion d’une collection de cahiers de propositions les plus pertinentes pour mettre en œuvre les ruptures et les mutations nécessaires à la construction d’une nouvelle gouvernance mondiale, plus juste et plus soutenable.

Les cahiers de propositions sont publiés en différentes langues et regroupés selon une grille composée des cinq grands chapitres de la gouvernance mondiale:

• Ecologie et gestion de la planète
• Economie et globalisation
• Gouvernance politique, systèmes étatiques et institutions
• Paix, sécurité et conflits armés
• Connaissance, science, éducation, société de l’information et la communication.

Aujourd’hui, le Forum pour une nouvelle gouvernance mondiale esquisse une nouvelle étape de son développement : contribuer à l’émergence d’un mouvement de citoyens transnational qui se mobilise pour une gouvernance mondiale plus démocratique et plus solidaire.